Xavier Moreau sous sanctions européennes pour désinformation pro-russe

Introduction : Une décision européenne qui fait débat
Le 15 décembre 2025, l’Union européenne a pris une décision marquante en plaçant Xavier Moreau, un Français résidant en Russie depuis plusieurs années, sous sanctions. Cette mesure illustre la volonté de l’UE de lutter contre la désinformation dans le contexte du conflit ukrainien. Cet ancien officier militaire, formé à l’académie de Saint-Cyr, est désormais au cœur d’une polémique internationale sur la liberté d’expression et la manipulation de l’information.
Les motifs des sanctions européennes
L’Union européenne estime que Xavier Moreau sert de porte-parole à la propagande pro-russe et pro-Kremlin. Selon Bruxelles, ses actions portent atteinte à la stabilité et à la sécurité de l’Ukraine par le biais de la manipulation et de l’ingérence de l’information. Le ministère français des Affaires étrangères, le Quai d’Orsay, le qualifie même de “véritable entrepreneur de la désinformation”.
Xavier Moreau est accusé de diffuser des théories du complot concernant l’invasion de l’Ukraine, affirmant notamment que l’Ukraine aurait orchestré sa propre invasion pour intégrer l’OTAN. Il a créé le site internet Stratpol, sur lequel prolifèrent de fausses informations principalement sur la guerre en Ukraine, avec plus de 110 000 abonnés sur X.
Le parcours de Xavier Moreau
Xavier Moreau a acquis la nationalité russe et s’est établi dans le pays depuis de nombreuses années. En 2015, il a publié “Ukraine: pourquoi la France s’est trompée”, un ouvrage préfacé par l’eurodéputé du Rassemblement national Thierry Mariani. Selon la diplomatie française, il serait également l’administrateur de centaines de faux sites web d’actualité.
La réaction de l’intéressé
L’expert militaire a exprimé que les sanctions européennes n’auraient guère d’impact sur lui, car toute sa vie est en Russie. Il considère qu’il s’agit d’un cas nouveau où un citoyen français est placé sous sanctions, ce qu’il estime contraire aux principes constitutionnels.
Conclusion : Les implications pour la liberté d’information
Cette affaire soulève des questions importantes sur l’équilibre entre la lutte contre la désinformation et la liberté d’expression. Les sanctions contre Xavier Moreau s’inscrivent dans une stratégie plus large de l’Union européenne visant à contrer les campagnes d’influence attribuées au Kremlin. Outre Xavier Moreau, Jacques Baud, ancien officier suisse et spécialiste de l’Ukraine, a également été placé sous sanctions, accusé d’animer des programmes relayant la position russe. Cette décision témoigne de la détermination européenne à protéger son espace informationnel, tout en soulevant des débats sur les limites de telles mesures et leur efficacité réelle dans la lutte contre la propagande.









