Victoire historique contre Pegasus : NSO Group condamné à une amende record dans l’affaire WhatsApp

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Une décision historique contre la surveillance illégale

Un jury fédéral américain vient de condamner NSO Group à verser environ 168 millions de dollars de dommages et intérêts à WhatsApp, propriété de Meta. Cette décision fait suite à une plainte déposée en 2019 par WhatsApp, accusant NSO Group d’avoir utilisé Pegasus pour cibler des journalistes, des militants des droits de l’homme et des dissidents politiques.

L’ampleur de cette surveillance est considérable : 456 Mexicains ont été ciblés, suivis de 100 victimes en Inde, 82 à Bahreïn, 69 au Maroc et 58 au Pakistan. Au total, des individus dans 51 pays différents ont été touchés.

Les capacités inquiétantes de Pegasus

Ce logiciel espion fonctionne sur la plupart des systèmes d’exploitation mobiles et peut être installé de manière furtive sans aucune action du propriétaire de l’appareil. Une fois installé, il ne laisse aucune trace visible de son existence. Le logiciel peut surveiller les appels, capturer les messages texte, suivre la localisation d’un utilisateur et collecter mots de passe, photos et autres données.

Impact et conséquences

Cette victoire judiciaire représente une avancée majeure pour les défenseurs de la vie privée et les organisations de droits de l’homme. Le juge Hamilton a notamment souligné que NSO Group ne peut pas prétendre à la fois que son intention est d’aider ses clients à lutter contre le terrorisme et l’exploitation des enfants, tout en se disant non responsable de l’utilisation de sa technologie par ses clients.

Meta prévoit de faire un don aux organisations de défense des droits numériques qui travaillent à protéger les personnes contre de telles attaques dans le monde entier. L’entreprise cherche également à obtenir une ordonnance du tribunal pour empêcher NSO de cibler à nouveau WhatsApp.

Perspectives d’avenir

L’ordonnance exécutive de 2023 interdit aux agences fédérales d’utiliser des logiciels espions commerciaux ayant déjà été utilisés pour pénétrer dans les appareils du personnel américain. Les responsables de l’administration Biden ont révélé qu’au moins 50 employés du gouvernement américain dans le monde ont vu leurs téléphones portables infectés par Pegasus.

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