Taux des livrets d’épargne 2026 : baisse inévitable pour 70 millions d’épargnants français

Une baisse programmée pour février 2026

Le Livret A et le LEP subiront une nouvelle réduction de leur taux en 2026, conséquence de l’inflation modérée et des taux interbancaires constants. Le taux du Livret A pourrait descendre autour de 1,40% à compter du 1er février 2026, soit une baisse d’environ 0,30 point par rapport à 1,70% actuellement.

Cette évolution touche directement les millions d’épargnants français : 58 millions détiennent un Livret A, 24 millions possèdent un LDDS et 12 millions sont titulaires d’un LEP. La révision semestrielle, prévue mi-janvier 2026 pour une application au 1er février, s’annonce défavorable pour les détenteurs de ces placements sécurisés.

Les raisons de cette diminution

L’inflation hors tabac s’est stabilisée autour de 0,9%, et la hausse moyenne des prix devrait atteindre 1% sur l’ensemble du second semestre 2025. L’€ster poursuit son recul progressif après plusieurs ajustements du taux de dépôt de la BCE, et sa moyenne semestrielle devrait atterrir autour de 1,80% à la fin décembre.

Lorsque l’inflation et le taux €ster sont faibles, les taux d’intérêt des livrets d’épargne réglementée baissent mécaniquement lors de la prochaine réévaluation au 1er février 2026. La formule de calcul utilisée par la Banque de France intègre ces deux indicateurs pour déterminer le nouveau taux.

Impact concret pour les épargnants

Avec un taux de 1,4%, un épargnant disposant de 1 000 euros sur son Livret A empochera 14 euros d’intérêts sur l’ensemble de l’année 2026, et pour 5 000 euros déposés, le titulaire recevra 70 euros. Pour les détenteurs ayant atteint le plafond de 22 950 euros, les gains annuels s’établiront autour de 321 euros.

Concernant le LEP, si l’on conserve l’écart habituel avec le Livret A, un Livret A à 1,40% conduirait à un LEP vers 2,40% à partir de février 2026, bien que l’application stricte de la formule pourrait donner un niveau encore inférieur, proche de 1,90%. Le gouvernement conserve toutefois la possibilité d’ajuster ce taux pour soutenir les ménages modestes.

Vers une diversification de l’épargne

Le Livret A a connu une décollecte massive de 3,81 milliards d’euros en octobre 2025, et les ménages continuent à mettre de l’argent de côté, mais préfèrent désormais des produits plus rémunérateurs. L’assurance-vie retrouve un pouvoir d’attraction grâce à la remontée des taux obligataires, et les fonds en euros devraient offrir un rendement moyen 2025 autour de 2,60%, nettement supérieur à celui du Livret A.

La décision finale appartient au Ministre de l’économie et des finances sur proposition de la Banque de France, et elle est attendue pour mi-janvier 2026. Les épargnants devront alors adapter leur stratégie patrimoniale pour maintenir la rentabilité de leur épargne dans ce contexte de taux durablement bas.