Revalorisation des salaires de la fonction publique : où en sommes-nous ?

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Un gel du point d’indice qui perdure

Le gouvernement a confirmé l’absence de revalorisation du point d’indice pour 2025, et les orientations budgétaires 2026 prolongent cette ligne de rigueur. Pour la troisième année consécutive, la valeur de 4,92278 euros restera donc inchangée. Cette décision s’inscrit dans un contexte budgétaire tendu marqué par un objectif de réduction du déficit public. Après une année blanche en 2024, le risque d’une année noire en 2025 pour les agents publics se profile dangereusement, selon les organisations syndicales.

Une indemnité différentielle pour les bas salaires

Face à la revalorisation automatique du SMIC au 1er janvier 2026, le gouvernement a pris des mesures d’ajustement. Le SMIC sera revalorisé de 1,18 % à compter du 1er janvier prochain. Le salaire minimum horaire brut passe de 11,88 euros à 12,02 euros tandis que le SMIC mensuel brut pour un temps plein passe de 1801,80 euros à 1823,03 euros. Une indemnité différentielle devra être versée à compter du 1er janvier 2026 aux agents publics aux cinq premiers échelons de l’échelle C1 et aux trois premiers échelons de l’échelle C2. Cette mesure concernera environ 356 000 agents publics.

Des revendications syndicales fortes

Les organisations syndicales multiplient les appels à une véritable politique de revalorisation. Laurent Marcangeli, ministre de la Fonction publique, a souligné la nécessité d’augmenter les salaires des agents, en particulier ceux gagnant entre 1 500 € et 1 700 € nets par mois. Les syndicats demandent notamment une réévaluation régulière du point d’indice en fonction de l’inflation et un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat accumulées. L’UNSA Fonction Publique appelle à une journée d’action le 13 mai 2025, pour la Fonction Publique, les agents et les agentes.

Quelles perspectives pour l’avenir ?

Si le gouvernement a ouvert un chantier « carrières et rémunérations » avec la DGAFP, les perspectives concrètes restent floues. Aucun élément n’a été communiqué sur les moyens qui pourraient être dévolus à ces travaux ni à ce stade sur une éventuelle mesure générale pour 2025 ou 2026. L’équation reste complexe : concilier l’attractivité de la fonction publique, la reconnaissance du travail des agents et les contraintes budgétaires de l’État. Pour les millions de fonctionnaires français, l’année 2026 s’annonce comme une nouvelle période d’attente, avec l’espoir que les discussions en cours aboutissent enfin à des mesures concrètes de revalorisation.

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