Rachida Dati : Entre réformes culturelles et turbulences politiques

Une figure politique controversée au ministère de la Culture
Rachida Dati occupe le poste de ministre de la Culture depuis janvier 2024, servant successivement dans les gouvernements de Gabriel Attal, Michel Barnier et François Bayrou. Première femme musulmane à devenir ministre en France, elle est née dans une famille modeste, d’un père marocain et d’une mère algérienne, et a grandi avec ses dix frères et sœurs à Chalons-sur-Saône, en Bourgogne.
Des défis ministériels significatifs
Son ministère a dû faire face à des coupes budgétaires importantes de 200 millions d’euros dès sa nomination, mais maintient un budget de 9 milliards d’euros. Ce budget comprend 3,7 milliards pour la culture, 4 milliards pour l’audiovisuel public et 700 millions pour les médias, les livres et les industries culturelles.
Actuellement, elle travaille sur deux projets de loi majeurs : la fusion des diffuseurs publics de télévision et de radio en une seule entreprise, et l’établissement d’un cadre pour la restitution des biens culturels acquis pendant la période coloniale.
Controverses et ambitions politiques
La ministre fait face à des accusations sérieuses et doit comparaître devant le tribunal correctionnel pour des allégations de corruption et de “trafic d’influence”. Elle est accusée d’avoir secrètement travaillé comme lobbyiste pour Renault-Nissan pendant son mandat de députée européenne.
Malgré ces défis, Rachida Dati maintient ses ambitions politiques et prévoit de se présenter comme candidate à la mairie de Paris en mars 2026, bénéficiant du soutien du président Emmanuel Macron qui souhaite la maintenir au gouvernement.
Un héritage en construction
La France, qui maintient la culture séparée des divertissements socio-culturels, consacre 1% de son PIB à la culture, un investissement significativement plus important que d’autres pays de l’UE et le Royaume-Uni (0,46%). Les dépenses culturelles réelles, réparties entre différents secteurs comme le tourisme, la jeunesse, le sport et la durabilité écologique, atteignent environ 25 milliards d’euros annuellement.