Kering en transformation: entre défis financiers et restructuration stratégique
Une période difficile pour le géant du luxe
Le groupe de luxe Kering traverse une période particulièrement délicate, avec des résultats du deuxième trimestre 2025 en-deçà des attentes. Les ventes ont chuté de 15% sur un an pour atteindre 3,7 milliards d’euros, un chiffre inférieur aux 3,96 milliards d’euros prévus par les analystes.
Gucci au cœur des préoccupations
La marque phare du groupe, Gucci, qui représente près de la moitié du chiffre d’affaires total, a vu ses ventes plonger de 25% au cours du trimestre, atteignant 1,46 milliards d’euros. Cette situation s’explique par un désintérêt des consommateurs pour ses designs et une forte exposition au marché chinois, qui connaît actuellement un ralentissement.
Stratégie de transformation
Face à cette situation, le nouveau PDG de Kering s’est engagé à réduire la dette et les coûts pour relancer le groupe. “Nous serons rapides, efficaces et décisifs”, a déclaré Luca de Meo lors de sa première apparition devant les actionnaires à Paris.
Des mesures concrètes sont déjà en cours, notamment la fermeture prévue de 80 boutiques en 2025, soit une augmentation par rapport aux 50 initialement annoncées en début d’année. Le groupe concentre ses efforts sur la réduction des dépenses, la maîtrise de la dette, et la réduction des effectifs.
Perspectives d’avenir
Un changement majeur est attendu en septembre avec la présentation de la première vision de Demna, le nouveau directeur créatif de Gucci. Cette nomination intervient dans un contexte où le groupe français a manqué les attentes et rapporté une baisse de 14% des revenus au premier trimestre à 3,88 milliards d’euros.
Les analystes préviennent qu’un ralentissement macroéconomique lié aux tarifs douaniers pourrait freiner la reprise. Bien que les marques de luxe soient généralement mieux protégées contre l’impact immédiat des tarifs, les marques déjà en difficulté, comme Kering, pourraient être moins bien positionnées pour y faire face.
