Juan Branco : De défenseur à critique du nouveau pouvoir sénégalais

Un changement de position marqué
Une confrontation se dessine entre le Pastef d’Ousmane Sonko et l’avocat Juan Branco, le juriste franco-espagnol ayant commencé à multiplier les critiques contre le régime Pastef.
Les points de discorde actuels
Branco a vivement réagi à la décision de l’État sénégalais de confier sa défense à un grand cabinet d’avocats français. Il a souligné à plusieurs reprises l’importance de considérer ses confrères qui ont risqué leur vie, à une époque où certains occupant les plus hautes fonctions de l’État se cachaient.
Selon Les Échos, l’avocat a dénoncé une inquiétante continuité entre l’administration actuelle et l’ancien régime. “L’État sénégalais a nommé le cabinet d’avocats français Gide pour défendre ses intérêts dans un arbitrage récemment ouvert”, a déclaré Branco, ajoutant que “l’absence de rupture avec les cabinets qui représentaient les intérêts du régime précédent et servent toujours le système m’interroge”.
Contexte et implications
Juan Paulo Branco López, connu professionnellement sous le nom de Juan Branco, est un avocat et activiste politique franco-espagnol réputé pour ses critiques provocatrices des structures de pouvoir. Il s’est fait connaître notamment par son livre Crépuscule (2019), une critique cinglante de la présidence d’Emmanuel Macron.
La situation est d’autant plus délicate pour le Pastef qu’elle implique l’ingérence d’un étranger dans les affaires intérieures d’un pays dirigé par un gouvernement souverainiste.
Perspectives d’avenir
Le problème fondamental est que Branco ne compte pas s’arrêter, d’abord en raison de sa personnalité d’avocat controversé, mais surtout du fait de sa participation à la résistance et donc à la conquête du pouvoir. L’avocat français estime avoir toute la légitimité pour avoir pris des risques au même titre que les actuels ministres, directeurs généraux et autres députés.