Guillaume Faury : L’homme qui pilote Airbus à travers les turbulences de 2025

Introduction : Un leader face à des défis multiples

Guillaume Faury, PDG d’Airbus depuis avril 2019, se trouve au centre de l’actualité aéronautique en cette fin d’année 2025. Son leadership est testé par une série de défis opérationnels qui mettent à l’épreuve la capacité du géant européen à respecter ses engagements. Entre pénuries de moteurs persistantes et problèmes de qualité inattendus, le dirigeant doit démontrer toute son expertise pour maintenir Airbus sur la trajectoire de croissance prévue.

Les défis de production : entre optimisme et réalité

En septembre 2025, Guillaume Faury confirmait que son entreprise était en bonne voie pour livrer 820 avions cette année, tout en reconnaissant les retards de livraison de moteurs par CFM International et Pratt & Whitney. À la mi-année, Airbus détenait environ 60 avions de la famille A320neo sous forme de « planeurs » – des appareils complets mais sans moteurs. Cette situation illustre un paradoxe de l’industrie : la capacité de production d’avions dépasse celle des motoristes.

Cependant, les difficultés ne s’arrêtent pas là. Airbus a dû réduire son objectif de livraison 2025 à environ 790 avions commerciaux, soit 30 de moins que prévu, en raison d’un problème de qualité affectant les panneaux de fuselage de la famille A320. Guillaume Faury a indiqué qu’il évaluait l’impact sur les livraisons de fin d’année de ce nouveau problème de qualité après un mois de novembre qualifié de « faible ».

Une vision stratégique au-delà de la production

Au-delà des défis opérationnels immédiats, Guillaume Faury, qui a appelé le continent à renforcer sa collaboration en matière de défense depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, travaille sur un « combat cloud » pour améliorer le partage de données entre satellites, ravitailleurs, avions de chasse et hélicoptères. Il estime qu’il faudra une décennie, peut-être une décennie et demie, pour atteindre le niveau souhaité, bien que des méthodes progressives de connexion d’objets soient déjà appliquées.

Conclusion : Un pilotage entre court et long terme

Guillaume Faury incarne le défi permanent des grands dirigeants industriels : gérer les crises immédiates tout en préparant l’avenir. Malgré le maintien des objectifs financiers pour l’année avec un bénéfice d’exploitation ajusté d’environ 7 milliards d’euros et un flux de trésorerie disponible d’environ 4,5 milliards d’euros, les prochains mois seront décisifs. Sa capacité à naviguer entre les contraintes de production, les innovations technologiques et les enjeux géopolitiques déterminera non seulement le succès d’Airbus, mais aussi le positionnement de l’industrie aéronautique européenne face à ses concurrents américains et chinois. Pour les observateurs de l’industrie, les investisseurs et les employés d’Airbus, Guillaume Faury reste la figure de proue d’une entreprise qui, malgré les turbulences, continue de dominer le marché aéronautique mondial.