Guerre en Ukraine : Entre négociations de paix et intensification des combats

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Un conflit qui s’enlise dans son quatrième hiver

Les Ukrainiens endurent un quatrième hiver depuis l’escalade de cette guerre, « sous le feu et dans le noir », selon les mots de Joyce Msuya, responsable de l’ONU. La Russie intensifie ses frappes contre les infrastructures énergétiques du pays et le nombre de victimes civiles monte en flèche, plongeant de nombreux citoyens dans l’obscurité et le froid.

2025 est l’une des années les plus meurtrières pour les civils ukrainiens, avec une augmentation de 24 % des victimes entre janvier et novembre par rapport à 2024. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a confirmé la mort de 14 775 civils, dont 755 enfants, depuis le début du conflit actuel, en février 2022.

Des négociations de paix sous pression américaine

La question d’un accord de paix occupe désormais le devant de la scène internationale. Le chef de l’Otan appelle à « tester » Vladimir Poutine pour déterminer s’il « veut la paix en Ukraine » en établissant un plan soutenu par les États-Unis et l’Europe. La principale difficulté dans cette négociation est la question des concessions de territoires incluant le tracé d’une ligne de démarcation, Poutine réclamant l’intégralité de quatre régions ukrainiennes qu’il a annexées à la Russie.

Malgré tout, « les Ukrainiens veulent une paix qui soit juste et durable », rappelle l’ONU. Les discussions se poursuivent entre Kiev, Washington et les capitales européennes pour trouver un compromis acceptable.

La situation militaire sur le terrain

L’armée russe a gagné 0,77 % de territoire en plus en 2025, soit 4 669 km² depuis le 1er janvier, selon l’Institut for the Study of War. La Russie revendique la prise de la ville de Siversk, dans l’est de l’Ukraine, l’un des derniers verrous sur ce front qui empêchent les forces russes de s’approcher des grandes cités régionales de Kramatorsk et de Sloviansk.

Toutefois, ce grignotage territorial s’est fait aux dépens de très importantes pertes humaines côté russe, avec un total de 391 270 pertes pendant cette période, soit environ 83 pertes par kilomètre carré.

Perspectives et enjeux pour l’avenir

Bientôt quatre ans après le début de l’invasion russe à grande échelle, la résilience ukrainienne demeure, mais elle se heurte désormais à l’usure matérielle du pays. L’issue du conflit dépendra largement de la capacité des parties à trouver un terrain d’entente lors des négociations, tout en maintenant des garanties de sécurité pour l’Ukraine.

Pour les citoyens ukrainiens, l’espoir d’une paix durable reste fragile face à la réalité quotidienne des bombardements, des pénuries énergétiques et des pertes humaines. La communauté internationale continue de surveiller de près l’évolution de la situation, alors que l’hiver s’installe sur un pays éprouvé par près de quatre années de guerre.

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