François Fillon appelle Emmanuel Macron à démissionner et se positionne sur le RN

Introduction : Un retour médiatique remarqué
L’ancien Premier ministre François Fillon a dénoncé ce mercredi le bilan d’Emmanuel Macron, notamment sur le plan économique, appelant le chef de l’État à démissionner. Cette prise de position intervient dans un contexte politique français marqué par l’instabilité gouvernementale et les débats sur l’avenir institutionnel du pays. L’intervention de l’ancien candidat à la présidentielle de 2017 est d’autant plus notable qu’elle survient quelques mois après sa condamnation définitive dans l’affaire des emplois fictifs.
Un appel sans précédent à la démission présidentielle
Dans un entretien accordé au Figaro, François Fillon a déclaré : “A sa place, je tirerais les conséquences de l’état du pays et donnerais ma démission”. Face à ce constat et au regard d’une situation de blocage, faute d’une majorité pour faire adopter des projets, François Fillon a appelé Emmanuel Macron “à ne pas faire perdre dix-huit mois au pays”. Cette critique sévère s’inscrit dans une contestation plus large du bilan macroniste, l’ancien Premier ministre l’accusant d’accroitre la dette d’un milliard d’euros par jour et d’avoir affaibli les institutions.
Une évolution sur le Rassemblement national
François Fillon a également marqué une rupture avec ses positions antérieures concernant le Rassemblement national. Selon François Fillon, “appeler au ‘front républicain’ contre le Rassemblement national serait ‘un déni de démocratie'”. “Tous les partis qui respectent la Constitution font partie de l’arc républicain. C’est clairement le cas du Rassemblement national”, observe François Fillon. Un changement d’opinion pour celui qui avait appelé à voter Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle de 2017.
Une condamnation judiciaire récente
Ces déclarations interviennent alors que l’ancien Premier ministre a été condamné en juin 2025 à une peine de quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope. Après l’avoir condamné en mai 2022 à quatre ans de prison dont un an ferme, la Cour de cassation avait estimé que la peine de prison ferme à l’encontre de François Fillon n’était pas suffisamment motivée. La justice a donc revu sa condamnation à la baisse en supprimant la peine ferme.
Conclusion : Une voix qui compte toujours à droite
L’ancien Premier ministre, qui avait obtenu 20% des suffrages en 2017, n’est pas le seul au sein de sa famille politique à appeler au départ du chef de l’Etat. Malgré sa condamnation et son retrait de la vie politique active, François Fillon démontre qu’il conserve une influence dans le débat public français. Ses prises de position sur la démission présidentielle et le positionnement vis-à-vis du RN illustrent les tensions qui traversent la droite française et témoignent d’une recomposition politique en cours. Pour les lecteurs, ces déclarations annoncent potentiellement une période d’instabilité politique accrue dans les mois à venir.









