Éric Zemmour mobilise ses troupes à Orange : entre critique du système et ambitions municipales
Une rentrée politique sous le signe du rassemblement
Pour la deuxième année consécutive, le parti d’Éric Zemmour a choisi Orange (Vaucluse) pour son université d’été, rassemblant quelque 3.000 personnes, une affluence en forte hausse. Les participants sont venus du Vaucluse, des départements voisins comme les Bouches-du-Rhône et du Var, mais aussi du nord de la France.
Un discours offensif contre le système en place
Lors de son intervention à Orange, Éric Zemmour a eu des mots forts sur ce qu’il considère comme la ‘mort’ de la politique française. S’appuyant sur la défiance des Français envers les partis, il a revendiqué une ‘révolution antipolitique’ et une rupture assumée avec le système.
Le président de Reconquête a opposé la paralysie politique française à ce qu’il présente comme l’efficacité de Donald Trump aux États-Unis. Il a notamment vanté les résultats obtenus en matière de lutte contre l’immigration et des réformes outre-Atlantique.
Vision économique et ambitions municipales
Pour Eric Zemmour, l’avenir économique et social de la France réside dans le retour du protectionnisme, l’abandon du dogme du libre-échange et la préservation des intérêts nationaux. Il a dénoncé la ‘naïveté’ des élites européennes et le poids des technocrates installés à Bruxelles.
En vue des municipales 2026, le leader a présenté les têtes de liste de Reconquête, dont Jean Messiha pour la ville d’Evreux, affirmant vouloir ‘conquérir’ les communes avec des candidats locaux enracinés. Les principales promesses portent sur la lutte contre la délinquance, la défense des traditions locales et l’identité française.
Perspectives et défis
Cependant, certains militants restent prudents quant aux chances du parti. Comme le confie Jean-Paul, habitant d’Orange : ‘Il y a un public pour Reconquête dans le département, mais pour l’instant le RN est trop fort.’ La question de l’union des droites reste cruciale, avec certains militants reconnaissant que ‘Sans union, nous ne gagnerons pas. Marine Le Pen n’a pas besoin de nous, contrairement à nous qui avons besoin du RN’.
