Disparition de Mylène Jacquot : une figure majeure de la CFDT nous a quittés
Introduction : Une perte majeure pour le syndicalisme français
Le 12 décembre 2024, Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, est décédée brutalement à l’âge de 60 ans, laissant le monde syndical et la fonction publique dans une profonde tristesse. Cette disparition soudaine marque la perte d’une militante de premier plan qui a consacré plus de deux décennies à défendre les droits des agents publics.
Un parcours syndical exemplaire
Mylène Jacquot avait pris les rênes de la CFDT Fonction publique en 2016 après avoir officié huit ans comme numéro deux. Au-delà de son engagement syndical, elle était également conservatrice générale des bibliothèques et chevalier de la Légion d’honneur, ayant notamment officié comme conservatrice en chef des bibliothèques à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.
Engagée depuis plus de deux décennies au sein de la CFDT, Mylène Jacquot a négocié les réformes de la fonction publique auprès des nombreux ministres qui se sont succédé, sur les sujets des retraites, des salaires, ou encore des suppressions de postes de fonctionnaires.
Une militante reconnue pour ses qualités humaines
Les hommages ont afflué de toutes parts. Le Sens du service public, un think-tank auquel elle contribuait, a salué sa capacité à tisser des liens sincères fondés sur la confiance et la loyauté, soulignant qu’elle “a été un repère, une présence stable dans un monde en mouvement. Son sourire discret, sa patience et sa capacité à apaiser les tensions manqueront profondément”.
Une figure du syndicalisme réformiste
Femme de compromis, elle était à la tête du syndicat réformiste le plus important de la fonction publique. Sa vision de la négociation collective comme outil de progrès social plutôt que de confrontation stérile en a fait une interlocutrice respectée des gouvernements successifs.
Conclusion : Un héritage durable
La disparition de Mylène Jacquot représente une perte considérable pour la fonction publique française et le mouvement syndical. Son approche du dialogue social, fondée sur le respect mutuel et la recherche de compromis constructifs, laisse un héritage précieux dans un contexte où les tensions sociales sont nombreuses. Sa contribution à l’émergence et au développement de la négociation collective dans la fonction publique restera comme l’une de ses plus grandes réussites, ouvrant la voie à des avancées durables pour les agents publics.
