Dermatose nodulaire contagieuse : l’Ariège touché pour la première fois

Introduction : une maladie qui s’étend dans les Pyrénées
La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) continue sa progression en France. Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse a été confirmé le 9 décembre dans une ferme des-Bordes-sur-Arize (Ariège), entre le Carla-Bayle et le Mas d’Azil. C’est le premier cas en Ariège et dans l’ex-Midi-Pyrénées depuis la détection de la maladie en France, en Savoie en juin dernier. Cette maladie virale qui affecte les bovins représente une menace sérieuse pour les élevages français et européens.
Une situation sanitaire préoccupante
En date du 9 décembre 2025, 109 foyers ont été détectés en France, répartis dans huit départements : Savoie (32), Haute-Savoie (44), Ain (3), Rhône (1), Jura (7), Pyrénées-Orientales (20), Doubs (1) et Ariège (1). Le foyer ariégeois touche un élevage de 208 vaches blondes d’Aquitaine. Ce qui inquiète le plus les autorités, c’est que Les-Bordes-sur-Arize ne faisait pas partie de la zone réglementée d’un rayon de 50 kilomètres mise en place en octobre autour des foyers déclarés dans les Pyrénées-Orientales.
Une nouvelle zone réglementée établie
Après la découverte d’un foyer de DNC dans l’Ariège, le 9 décembre une sixième zone réglementée se met en place sur un rayon de 50 km touchant des communes de l’Ariège (102 communes), de la Haute-Garonne (295 communes), du Gers (quelques communes) et de l’Aude (54 communes). Cette mesure vise à limiter la propagation du virus transmis principalement par des insectes piqueurs.
Une forte mobilisation des agriculteurs
L’annonce de l’abattage du troupeau a suscité une vive réaction du monde agricole. Environ deux cents agriculteurs, accompagnés d’une quarantaine de tracteurs, manifestent le 10 décembre devant la ferme des Bordes-sur-Arize où un troupeau bovin doit être abattu. Les syndicats agricoles contestent la politique d’abattage systématique et proposent des alternatives, notamment une surveillance vétérinaire renforcée et une vaccination massive au-delà des zones réglementées.
Conclusions et perspectives
L’apparition de la dermatose nodulaire contagieuse en Ariège marque une nouvelle étape dans la progression de cette maladie sur le territoire français. Bien que non transmissible à l’homme, cette épizootie menace l’économie des élevages bovins et soulève des questions sur l’efficacité des mesures sanitaires actuelles. La mobilisation des agriculteurs témoigne de la nécessité de trouver un équilibre entre impératifs sanitaires et viabilité économique des exploitations. Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer l’étendue de la contamination et l’efficacité des mesures de contrôle mises en place.









