Démission d’Angela Rayner : Une crise majeure secoue le gouvernement travailliste britannique
Une démission qui ébranle le gouvernement britannique
Angela Rayner a démissionné de ses fonctions de vice-Premier ministre britannique suite à une enquête éthique sur ses affaires fiscales. La controverse concerne l’achat d’un appartement de 800 000 £ à Hove en mai 2025, pour lequel elle a sous-payé environ 40 000 £ de droits de mutation.
Les raisons de la démission
Rayner a expliqué que cette erreur de calcul provenait d’un conseil juridique incorrect concernant son éligibilité à un taux d’imposition réduit, malgré des arrangements familiaux complexes et une fiducie liée au handicap de son fils. Un conseiller en éthique indépendant, Sir Laurie Magnus, a conclu qu’elle avait enfreint le code ministériel en ne cherchant pas de conseils fiscaux spécialisés.
Impact sur le gouvernement Starmer
Cette démission représente un revers majeur pour Keir Starmer, qui tentait de redresser son gouvernement après un été difficile marqué par la morosité économique et des manifestations anti-immigration. Les électeurs britanniques, désenchantés par les partis traditionnels travailliste et conservateur, se tournent vers le populisme de droite de Nigel Farage et de son parti Reform UK.
Remaniement ministériel
Suite à cette démission, David Lammy a été nommé nouveau vice-Premier ministre. Le remaniement a également vu Yvette Cooper quitter le ministère de l’Intérieur pour remplacer Lammy aux Affaires étrangères, tandis que Shabana Mahmood devient ministre de l’Intérieur. Lammy occupe désormais le poste de ministre de la Justice en plus de sa fonction de vice-Premier ministre.
L’héritage d’Angela Rayner
La démission de Rayner prive le Parti travailliste de l’une de ses politiciennes les plus talentueuses, dont le style direct, les racines ouvrières et l’accent prononcé du nord de l’Angleterre contribuaient à combler les divisions au sein du parti. Issue d’un milieu modeste, elle est devenue mère à 16 ans et a travaillé comme aide-soignante avant d’entrer en politique. Son style terre-à-terre contrastait avec celui plus réservé de Starmer, ancien avocat spécialisé dans les droits de l’homme.