Claire Tabouret et Notre-Dame : Des vitraux contemporains qui divisent Paris

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Une commande prestigieuse pour Notre-Dame

Claire Tabouret, artiste française de 44 ans vivant à Los Angeles, a remporté un concours réunissant plus de cent artistes pour créer de nouveaux vitraux destinés à la cathédrale Notre-Dame. Les maquettes de ses six vitraux sont actuellement exposées au Grand Palais de Paris, malgré plusieurs protestations contre le projet. L’exposition « In a Single Breath » est visible jusqu’au 15 mars 2026.

Un projet controversé

Les œuvres de Tabouret remplaceront les vitraux monochromes commandés par les architectes Eugène Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus au XIXe siècle. Les vitraux originaux n’ayant subi aucun dommage lors de l’incendie qui a détruit la flèche de la cathédrale il y a cinq ans, des experts, architectes et historiens de l’art affirment que leur remplacement violerait les directives culturelles. Cependant, l’artiste déclare que chaque nouvelle intervention artistique dans un lieu historique parisien suscite une controverse et qu’il est intéressant de faire partie de cette histoire.

Une création respectueuse et moderne

Les vitraux représentent le thème désigné par l’archevêque de Paris : la Pentecôte, moment où l’Esprit Saint descend sur les disciples de Jésus. Tabouret a collaboré avec les maîtres verriers de l’Atelier Simon-Marq, qui ont créé dans le passé des vitraux avec Joan Miró et Raoul Dufy. L’artiste cite Viollet-le-Duc dans l’ornementation en arrière-plan de chaque scène, avec des motifs géométriques qui font directement référence aux vitraux précédents.

Un héritage parisien en devenir

Tabouret, récemment revenue en France après une décennie à Los Angeles, rappelle les polémiques qui ont entouré les colonnes de Buren au Palais-Royal ou la pyramide du Louvre de I.M. Pei, deux interventions désormais considérées comme des icônes parisiennes. Les maquettes monumentales, mesurant plus de six mètres de hauteur et composées d’environ 50 pièces chacune, ont été peintes à l’envers sur plexiglas puis imprimées sur papier épais. Cette commande marque une étape majeure dans la restauration de Notre-Dame et dans le dialogue entre patrimoine historique et création contemporaine.

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