Barrages des agriculteurs : une mobilisation massive contre la gestion de la dermatose nodulaire
Une mobilisation qui s’intensifie partout en France
Depuis la mi-décembre 2025, les barrages des agriculteurs se poursuivent avec plusieurs axes routiers et ferroviaire bloqués dans le sud-ouest de la France. Les agriculteurs sont mobilisés contre la procédure en vigueur pour gérer la dermatose nodulaire contagieuse : l’abattage systématique du troupeau entier dès le premier cas de bovin infecté détecté. Cette protestation, menée principalement par la Coordination rurale et la Confédération paysanne, concerne également l’opposition au traité de libre-échange UE-Mercosur.
Des blocages qui paralysent les infrastructures
Des agriculteurs sont mobilisés contre les abattages systématiques des troupeaux de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse, avec une circulation fortement perturbée dans le Sud-Ouest (A64, A63, A61, A20, A89). Des agriculteurs de la Coordination rurale bloquent l’A63 à hauteur de Cestas en Gironde dans le sens Bayonne-Bordeaux, tandis que d’autres axes majeurs restent impactés. La mobilisation s’étend également en région parisienne et dans d’autres départements, montrant l’ampleur du mécontentement.
Une réponse gouvernementale jugée insuffisante
Malgré la visite de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard dans le Sud-Ouest, les blocages ne sont pas près de se lever selon Guillaume Bénazet, secrétaire départemental Haute-Garonne des Jeunes Agriculteurs. “Tout ce qu’on avait proposé, notamment la fin de l’abattage total, rien n’a été étudié. Donc on continue”, affirment les représentants agricoles. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a tenu une réunion sur l’agriculture à Matignon avec les ministres et les préfets concernés par ce mouvement de protestation.
Enjeux et perspectives pour le secteur agricole
Cette mobilisation révèle les tensions profondes entre le monde agricole et les autorités sanitaires. Depuis l’apparition d’un premier foyer en France en juin, la stratégie de l’État face à la dermatose nodulaire prévoit l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une vaccination d’urgence des bovins dans un rayon de 50 kilomètres. Les agriculteurs réclament une évolution du protocole et une vaccination généralisée plutôt que l’abattage systématique, considéré comme dévastateur économiquement et moralement pour les éleveurs. L’issue de ce conflit déterminera l’avenir de nombreuses exploitations agricoles françaises.
