Assurance vie : l’augmentation de la CSG finalement écartée pour 2026

Une menace fiscale évitée pour l’assurance vie
Après une levée de boucliers contre la hausse de la CSG sur les revenus du capital, le gouvernement a fait adopter un amendement qui préserve l’assurance vie et l’épargne longue. Cette décision marque un tournant majeur pour les 20 millions d’épargnants français détenant un contrat d’assurance vie, qui craignaient de voir leurs rendements amputés dès janvier 2026.
Le projet initial d’augmentation de la CSG
L’Assemblée nationale avait voté en première lecture une hausse de la contribution sociale généralisée sur les placements, qui pourrait grimper de 9,2 % à 10,6 % en 2026. Cette augmentation des prélèvements sociaux, de 17,2% à 18,6%, aurait touché l’assurance vie et les intérêts annuels des fonds en euros. L’objectif affiché était de générer 2,8 milliards d’euros de recettes supplémentaires pour la Sécurité sociale.
Pour un contrat d’assurance vie de 10 000 euros investi en fonds euros, l’épargnant aurait perçu non pas 248 euros de rendement annuel, mais 244 euros, soit une baisse de 4 euros. Un impact modeste en apparence, mais significatif sur le long terme pour l’épargne des Français.
Un amendement de compromis adopté
Les députés ont adopté, dans la nuit du 4 au 5 décembre, un amendement de compromis du gouvernement qui augmente la CSG sur le capital, pour un rendement de 1,5 milliard d’euros. Concrètement, les revenus fonciers, les plus-values immobilières, l’assurance-vie, les plans et contrats d’épargne logement (PEL, CEL) ainsi que les plans d’épargne populaire (PEP) conserveraient leur niveau actuel de taxation.
L’amendement maintient la CSG sur les revenus du capital à 9,2 %, sur les revenus fonciers et plus-values immobilières, les revenus issus des contrats d’assurance de vie, les plans d’épargne logement et les plans d’épargne populaire. Cette exemption témoigne de la volonté du gouvernement de ne pas pénaliser l’épargne populaire et l’investissement à long terme.
Quels placements restent concernés par la hausse ?
Les livrets bancaires classiques hors épargne réglementée, les plans d’épargne salariale (PEE), les comptes à terme, les revenus des comptes-titres et plans d’épargne en actions (PEA) restent concernés par la hausse à 10,6%. Les livrets réglementés comme le Livret A, le LDDS ou le LEP demeurent totalement exonérés de prélèvements sociaux.
Perspectives et conclusion
Le budget de la Sécu pour 2026 a finalement été adopté par l’Assemblée nationale le 9 décembre, et son adoption définitive semble désormais quasi acquise. Cette exemption de l’assurance vie constitue un soulagement pour les millions d’épargnants qui utilisent ce placement pour préparer leur retraite ou transmettre un patrimoine.
L’assurance vie conserve ainsi son attractivité fiscale dans un contexte économique incertain. Les épargnants peuvent maintenir leur stratégie d’épargne à long terme sans craindre une dégradation immédiate de la fiscalité de leurs contrats. Cette stabilité fiscale confirmée pour 2026 renforce la position de l’assurance vie comme placement privilégié des Français.









