Alain Delon : La dernière scène d’une légende du cinéma français

Le rideau tombe sur une icône du cinéma
Alain Delon, l’acteur français de renommée internationale, s’est éteint à l’âge de 88 ans. Il est décédé paisiblement dans sa demeure de Douchy, entouré de ses trois enfants et de sa famille, comme l’ont annoncé ses enfants Alain Fabien, Anouchka et Anthony, ainsi que son chien Loubo, dans un communiqué à l’AFP.
Un parcours exceptionnel
Au sommet de sa carrière, dans les années 1960 et 1970, Delon était sollicité par les plus grands réalisateurs mondiaux. Avec son charisme naturel et sa présence à l’écran, il combinait une dureté caractéristique avec une qualité vulnérable attachante qui a fait de lui l’un des acteurs principaux les plus mémorables de France.
Sa carrière a été marquée par des rôles emblématiques, notamment dans ‘Rocco et ses Frères’ et ‘Le Guépard’ de Visconti en 1960 et 1963. Il a brillé aux côtés de Jean Gabin dans ‘Mélodie en Sous-Sol’ et s’est particulièrement illustré dans ‘Le Samouraï’ de Jean-Pierre Melville en 1967, où son interprétation d’un tueur à gages philosophe, avec peu de dialogues, l’a propulsé au rang de star.
Les dernières années
Ces derniers temps, l’icône du cinéma était placée sous protection juridique en raison des préoccupations concernant sa santé et son bien-être. Sa santé s’était considérablement détériorée depuis un AVC survenu en 2019.
Dans ses dernières années, Delon s’était montré désenchanté par l’industrie cinématographique, déclarant que l’argent avait tué le rêve. Dans une édition de 2003 du Nouvel Observateur, il avait écrit : “L’argent, le commerce et la télévision ont détruit la machine à rêves. Mon cinéma est mort. Et moi aussi.”
L’héritage d’une légende
Comme l’a souligné le producteur de cinéma français Alain Terzian, Delon était “le dernier des géants”. “C’est une page qui se tourne dans l’histoire du cinéma français,” a-t-il déclaré à France Inter, ajoutant que “chaque fois qu’il arrivait quelque part… il y avait une sorte de respect quasi mystique, quasi religieux. Il était fascinant.”