Affaire Péchier : un procès hors norme pour des accusations d’empoisonnements multiples

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Un procès d’une ampleur exceptionnelle

L’ancien anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements sur des patients, dont 12 mortels, est jugé du 8 septembre au 19 décembre 2025 par la cour d’assises du Doubs. Le procès implique 156 parties civiles et des dizaines d’avocats, nécessitant cinq salles pour son organisation.

Les faits reprochés

Le médecin est soupçonné d’avoir pollué les poches de perfusion de patients pour provoquer des arrêts cardiaques, puis démontrer ses talents de réanimateur et discréditer des collègues avec lesquels il était en conflit. Les événements se sont déroulés entre 2008 et 2017 dans des cliniques de Besançon.

Le début de l’affaire

L’affaire a débuté lorsqu’une anesthésiste d’une clinique a donné l’alerte après trois arrêts cardiaques inexpliqués de patients en pleine opération. Des analyses sanguines ont révélé un taux létal de lidocaïne. Une poche de perfusion saisie et analysée a révélé des doses létales de potassium, conduisant la clinique et l’Agence régionale de santé à signaler cette tentative d’empoisonnement au procureur de la République.

La position de l’accusé

Frédéric Péchier a toujours nié les faits. Depuis le début de cette affaire, il clame son innocence, répétant ‘Je suis innocent’. La défense dénonce ‘une instruction à charge’ et l’ex-anesthésiste aborde son procès de manière ‘combative’.

Les enjeux du procès

Selon le parquet de Besançon, il s’agira d’un ‘procès très technique, qui va aller loin dans le domaine médical’. Les autorités se félicitent d’avoir réussi à organiser ce procès ‘dans une enceinte judiciaire’, estimant que ‘vu la longueur du procès, on aurait pu perdre le fil si l’audience avait eu lieu dans un cadre extérieur’. Frédéric Péchier encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour ces faits présumés.

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