Équateur 2025 : Entre crise sécuritaire et tournant électoral historique

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Une crise sécuritaire sans précédent

L’Équateur traverse actuellement une période de violence sans précédent, avec un taux d’homicides atteignant 44,5 pour 100 000 habitants, le plus élevé d’Amérique du Sud.

Cette crise complexe est principalement alimentée par une augmentation du trafic de drogue transnational. Situé entre deux des principaux pays producteurs de cocaïne, l’Équateur est devenu une plaque tournante pour le trafic de drogue vers les États-Unis et l’Europe. Le crime organisé s’est profondément enraciné dans les systèmes politique et juridique du pays.

Impact sur la population

Les recherches récentes révèlent qu’en octobre 2024, plus de 80 000 personnes vivaient en situation de déplacement interne en raison de la violence, contraintes d’abandonner leurs foyers sans autre alternative.

L’insécurité est devenue la préoccupation principale des citoyens. Sept Équatoriens sur dix craignent de sortir la nuit, et le pays se classe dernier dans l’indice Gallup de la loi et de l’ordre, qui mesure annuellement la perception de la sécurité dans 140 pays.

Contexte électoral tendu

Les élections générales de 2025 ont révélé de profondes divisions politiques. Un duel serré oppose le président sortant Daniel Noboa à la challenger Luisa González, avec un second tour prévu le 13 avril. L’issue du scrutin sera cruciale pour l’avenir du pays, alors que l’Équateur lutte pour contenir la violence des gangs et le crime organisé dans un contexte d’instabilité institutionnelle.

Face à cette situation, le président Noboa a introduit le « Plan Phoenix », qui prévoit la création d’une nouvelle unité de renseignement, l’acquisition d’armes tactiques pour les forces de sécurité, la construction de nouvelles prisons de haute sécurité et le renforcement de la sécurité dans les ports et les aéroports.

Perspectives d’avenir

Pour surmonter cette crise, l’amélioration du système judiciaire apparaît comme une étape cruciale pour prévenir, enquêter et poursuivre efficacement le crime organisé. Cela nécessite de protéger la sécurité physique des juges, des procureurs et des enquêteurs de police, de leur fournir des ressources pour traiter les affaires liées à la drogue, au trafic d’armes et d’êtres humains, et d’éliminer la corruption qui entrave leur travail essentiel.

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