Taxe Zucman : le débat s’intensifie autour de l’imposition des ultra-riches en France

0
4

Une proposition fiscale ambitieuse

La taxe Zucman propose la création d’un impôt plancher sur la fortune (IPF) ciblant les 0,01% des contribuables les plus riches, avec un taux minimal de 2% pour les patrimoines dépassant 100 millions d’euros.

Cette initiative, soutenue par d’éminents économistes comme Gabriel Zucman, Olivier Blanchard, Jean Pisani-Ferry, et plusieurs lauréats du prix Nobel d’économie, repose sur un constat simple : les ménages les plus riches sont proportionnellement moins imposés que le reste de la population. En effet, alors que le taux de prélèvements obligatoires moyen en France avoisine 52% du revenu national, le taux effectif d’imposition des milliardaires se situerait autour de 26% de leur revenu économique.

Un parcours législatif mouvementé

Le Sénat a rejeté la proposition avec 188 voix contre 129, marquant une opposition claire de la droite et d’une grande partie des centristes. Selon les estimations, cette mesure pourrait générer entre 15 et 25 milliards d’euros de recettes fiscales annuelles, visant à rétablir une équité fiscale, les ultra-riches payant actuellement presque deux fois moins d’impôts que la moyenne des Français.

Débat sur l’exil fiscal

Les études montrent que les départs des ultra-riches après une hausse d’impôts restent très rares. La proposition prévoit d’ailleurs un dispositif de dissuasion : les contribuables ayant résidé dix ans en France resteraient imposables pendant cinq ans après leur expatriation.

Perspectives internationales

La France pourrait devenir le premier pays à instaurer la taxe Zucman, mais les discussions progressent également dans d’autres pays, notamment au Brésil, en Belgique et aux Pays-Bas. La Commission européenne a d’ailleurs commandé un rapport sur la faisabilité d’imposition du capital et de la fortune.

Comments are closed.