Ghana face au retrait du Mali de l’ECOWAS : Enjeux et conséquences pour l’Afrique de l’Ouest

Un bouleversement majeur pour l’intégration régionale
Le retrait du Mali de l’ECOWAS, confirmé en juillet 2024, deviendra effectif le 28 janvier 2025, conformément au traité de l’organisation qui stipule un préavis d’un an.
Cette sortie historique aura des répercussions importantes sur les plans économique, diplomatique et sécuritaire. L’ECOWAS, qui facilite depuis près de 50 ans la libre circulation des personnes et des biens entre ses quinze États membres, verra ses flux perturbés. Des millions de citoyens des pays concernés vivant dans d’autres États membres de l’ECOWAS seront affectés.
Impact économique pour le Ghana
Le Ghana, comme d’autres pays côtiers, sera particulièrement touché par cette situation. Le Mali étant un importateur majeur de produits manufacturés et un partenaire commercial important, le pays dépend notamment du Mali pour ses importations de bétail et de viande.
Contexte sécuritaire préoccupant
Le retrait des troupes françaises du Sahel a accru les inquiétudes concernant la propagation des conflits vers les États du Golfe de Guinée, dont le Ghana. Les dirigeants militaires affirment que leur priorité est d’établir la sécurité avant de restaurer la démocratie dans leurs pays respectifs, qui luttent pour contenir les insurrections liées à Al-Qaïda et à l’État islamique.
Perspectives d’avenir
Face à cette situation, une nouvelle structure de coopération a émergé : l’Alliance des États du Sahel (AES), établie en septembre 2023. Cette alliance, selon un haut responsable, est “modelée sur l’OTAN”, instaurant un pacte de non-agression et d’assistance mutuelle en cas d’attaque contre un État membre.
Cette décision trilatérale de quitter l’organisation porte un coup dur aux efforts d’intégration régionale, créant une incertitude sur l’impact futur pour le bloc où la libre circulation des biens et des citoyens était jusqu’alors garantie.