Jim Jarmusch: Le triomphe à Venise d’un maître du cinéma indépendant

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Un retour triomphal au Festival de Venise

Jim Jarmusch vient de remporter le prestigieux Lion d’Or au 82e Festival International du Film de Venise pour son nouveau film ‘Father Mother Sister Brother’, une comédie dramatique sous forme d’anthologie.

Le film raconte l’histoire de frères et sœurs séparés qui se réunissent après des années d’éloignement, contraints d’affronter des tensions non résolues et de réévaluer leurs relations complexes avec leurs parents émotionnellement distants.

Une distribution exceptionnelle

Le film réunit une distribution impressionnante comprenant Tom Waits, Adam Driver, Mayim Bialik, Charlotte Rampling, Cate Blanchett, Vicky Krieps, Sarah Greene, Indya Moore et Luka Sabbat.

Structure narrative innovante

Le film se divise en trois chapitres distincts : ‘Father’ suit Jeff et Emily qui rendent visite à leur père ermite dans le New Jersey ; ‘Mother’ se concentre sur les sœurs Lilith et Timothea retrouvant leur mère romancière à Dublin ; tandis que ‘Sister Brother’ suit les jumeaux Skye et Billy de retour dans leur appartement parisien pour faire face à une tragédie familiale.

Accueil critique

Les critiques soulignent qu’il s’agit d’une œuvre minimaliste, même selon les standards de Jarmusch, mais les retours sont largement positifs. Le film est décrit comme ‘aussi sec qu’un recueil de nouvelles que vous aimez depuis l’enfance’, sans protagonistes ni antagonistes, mais plutôt des personnes traversant la vie. Les critiques comparent son style à celui de David Lynch, avec un humour subtil et une capacité à s’attarder dans les moments de silence.

Controverse et financement

Jarmusch, en tant que réalisateur indépendant, a reconnu la complexité du financement des films d’auteur, admettant avoir dû accepter des fonds de diverses sources au fil des années. Il considère que ‘pratiquement tout l’argent des entreprises est de l’argent sale’ et que l’analyse approfondie des structures de financement de chaque société de production révélerait des aspects problématiques. Néanmoins, il souligne que l’alternative serait de ne pas faire de films du tout.

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