Pierre Moscovici : entre prolongation controversée et alertes sur les finances publiques

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Une prolongation estivale controversée

En juillet 2025, Emmanuel Macron a discrètement prolongé d’un an le mandat de Pierre Moscovici à la présidence de la Cour des comptes, malgré qu’il ait atteint la limite d’âge réglementaire.

Un regard critique sur les finances publiques

Lors de son audition devant la commission des finances de l’Assemblée nationale le 16 avril 2025, Pierre Moscovici, en sa qualité de Premier président de la Cour des comptes, a exprimé son exaspération concernant l’absence systématique de suites données aux certifications émises par l’institution.

Il a notamment souligné que pour la 19e année consécutive, les comptes de l’État ne peuvent être certifiés sans réserves significatives. Il a particulièrement critiqué le budget 2024, dont les prévisions se sont révélées trop optimistes, avec un déficit public qui a dérapé de 4,4% à 5,8% du PIB.

Perspectives pour 2025

Pour 2025, Moscovici note une légère amélioration, tout en relevant encore quelques ‘biais optimistes’. La prévision de croissance de 0,7% est jugée atteignable, malgré des risques liés à la conjoncture internationale et à l’incertitude géopolitique.

Le Premier président insiste sur l’importance cruciale de respecter le plan budgétaire et structurel à moyen terme, notamment l’objectif de déficit de 5,4% en 2025, qu’il considère comme ‘une question de crédibilité, de souveraineté et de soutenabilité pour la France’.

Un parcours institutionnel remarquable

Avant d’occuper ce poste, Moscovici a notamment été ministre de l’économie et des finances (2012), puis commissaire européen aux affaires économiques et monétaires (2014-2019). Il est actuellement professeur affilié à Sciences Po Paris et professeur visiteur à l’Université Columbia de New-York et au Collège d’Europe à Bruges.

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