Voiture électrique chinoise : l’offensive qui bouleverse l’Europe en 2025
L’ascension fulgurante des voitures électriques chinoises en Europe
En 2025, les voitures électriques chinoises redéfinissent les standards du marché automobile mondial en combinant technologie de pointe, design audacieux et prix compétitifs. Leur part de marché dans l’Union européenne est passée de 1,9 % en 2020 à 14,1 % au deuxième trimestre 2024, témoignant d’une progression spectaculaire qui inquiète les constructeurs européens traditionnels.
La Geely EX2 s’impose comme l’une des voitures électriques les plus vendues au monde, avec plus de 500 000 immatriculations en seulement 14 mois. Cette performance illustre la compétitivité redoutable des constructeurs chinois, qui proposent des véhicules accessibles sans compromettre la qualité ni l’autonomie. Avec des modèles comme la BYD Seagull, au prix imbattable d’environ 10 000 €, les marques chinoises offrent une solution abordable sans faire de compromis sur les performances.
Les marques chinoises qui dominent le marché européen
BYD écrase la concurrence en volume avec 1,2 million de véhicules électriques vendus au premier trimestre 2025, s’imposant comme le leader incontesté du secteur. En France, MG a enregistré 8 079 véhicules immatriculés en 2024, tandis que BYD comptabilisait 1 400 voitures, démontrant l’implantation croissante des marques chinoises sur le territoire français.
NIO, souvent qualifié de « Tesla chinois », se distingue par ses véhicules premium équipés de batteries interchangeables, une technologie révolutionnaire permettant de remplacer une batterie vide en seulement quelques minutes. D’autres acteurs comme Xpeng, Zeekr et Leapmotor renforcent cette offensive avec des technologies avancées et des designs sportifs qui séduisent une clientèle européenne de plus en plus large.
La réponse européenne : des droits de douane pour protéger l’industrie locale
Face à cette montée en puissance, l’Europe a franchi la dernière étape dans sa bataille contre les véhicules électriques chinois subventionnés en imposant des surtaxes de douane définitives pour cinq ans. La Commission européenne a établi des tarifs de 17 % pour BYD, 18,8 % pour Geely et 35,3 % pour SAIC, propriétaire de MG, s’ajoutant au droit standard d’importation de 10 %.
Cette décision vise à rétablir une concurrence équitable, la Commission européenne ayant conclu après des visites en Chine que des constructeurs tels que BYD, SAIC et Geely recevaient de généreuses subventions du gouvernement chinois. Cependant, les droits de douane n’ont pas totalement stoppé l’avancée des marques chinoises en Europe, donnant simplement un peu de répit aux constructeurs historiques.
L’adaptation stratégique des constructeurs chinois
Les fabricants chinois ont rapidement développé des stratégies de contournement. BYD a immatriculé près de 20 000 hybrides rechargeables dans l’Union européenne sur les six premiers mois de 2025, soit trois fois plus que sur toute l’année 2024. Pour s’ancrer durablement en Europe avec leurs électriques, les constructeurs chinois misent désormais sur la production directe sur le sol européen, avec plusieurs projets d’usines émergeant en Hongrie, en Espagne ou en Allemagne, dans l’objectif de contourner les taxes.
Perspectives d’avenir pour le marché européen
En 2025, la Chine devrait rester le premier exportateur mondial de voitures, avec une grande partie des exportations provenant probablement des véhicules à énergie nouvelle. De nouvelles marques comme Denza, alliance entre Mercedes-Benz et BYD, doivent arriver en Europe fin 2025, ainsi que GWM (Great Wall Motors) en France, renforçant encore la présence chinoise sur le marché.
L’offensive des voitures électriques chinoises représente un défi majeur pour l’industrie automobile européenne. Malgré les mesures protectionnistes, les constructeurs chinois continuent d’innover et d’adapter leurs stratégies pour conquérir le Vieux Continent. Pour les consommateurs européens, cette concurrence accrue signifie davantage de choix, des technologies plus avancées et des prix potentiellement plus attractifs, accélérant ainsi la transition vers la mobilité électrique.
