Stéphan Français : L’industriel qui veut relancer Brandt

0
6

Un industriel français au secours de Brandt

Stéphan Français vient de proposer une offre de reprise pour Brandt, l’annonce ayant été faite le 24 décembre 2025. L’entreprise d’électroménager, fleuron industriel français, a été liquidée par le tribunal de commerce le 11 décembre. Cette initiative pourrait représenter une lueur d’espoir pour les centaines de salariés menacés par la fermeture.

Stephan Français est le PDG de Thomson Computing, une entreprise qu’il a su redresser avec succès. Stéphan Français aime raconter son lien familial avec Thomson, qu’il a repris en 2013, son père y ayant été ingénieur pendant 30 ans. Il a convaincu le judoka Teddy Riner d’acheter 10% du capital de l’entreprise et revendique avoir vendu plus de 3 millions de PC en dix ans.

Un projet de reprise ambitieux

Stéphan Français arrive avec un investissement de 25 millions d’euros pour cette reprise. L’industriel compte reprendre 150 salariés sur les 700 employés de Brandt avant la liquidation. Son ambition est claire : il souhaite pouvoir produire à nouveau très vite, en février.

Stéphan Français veut regrouper la production sur un seul site, près d’Orléans, fermer celui du Loir-et-Cher, et le service après-vente dans le Val d’Oise. Il entend fabriquer sur le site du Loiret des drones, des robots, des lunettes connectées, élargissant ainsi le champ d’activité au-delà de l’électroménager traditionnel.

Entre espoir et prudence

Si le profil de Stéphan Français peut séduire sur le papier, l’offre suscite des réserves. “C’est trop peu. On peut faire mieux, trouver une meilleure offre”, plaide la CGT. Le ministre délégué chargé de l’Industrie Sébastien Martin appelle à ne pas se précipiter et à “trouver une solution pérenne”.

Cette reprise représente néanmoins une opportunité majeure pour l’industrie française. Stéphan Français rappelle qu’il “connait la distribution depuis 30 ans” et que “la grande distribution française est en train de se mobiliser autour de son projet”. L’issue de cette offre déterminera non seulement l’avenir de centaines de salariés, mais aussi la capacité de la France à maintenir son industrie manufacturière face à la concurrence internationale.

Comments are closed.