François Villeroy de Galhau : Alertes budgétaires et engagement climatique

Un gouverneur au cœur des enjeux économiques français
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a récemment averti que la France pourrait faire face à une réaction négative des marchés si les plans de réparation des finances publiques ne parviennent pas à ramener le déficit à moins de 5% du PIB en 2026, déclarant qu’« au-delà d’un déficit de 5%, la France se mettrait clairement en danger ». Cette intervention s’inscrit dans un contexte politique tendu, marqué par l’adoption du budget de la Sécurité sociale et la suspension de la réforme des retraites.
L’impératif de la discipline budgétaire
Le gouverneur a insisté sur le fait que « la France ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens ». Il a expliqué que les déficits résultent du fait que collectivement, la population apprécie les dépenses publiques mais n’aime pas les impôts, et que cette situation devient insupportable lorsqu’elle perdure année après année. Concernant la réforme des retraites, Villeroy de Galhau a souligné que « suspendre la réforme des retraites ne fait pas disparaître notre problème de financement ».
Le changement climatique au cœur du mandat bancaire
Au-delà des questions budgétaires, François Villeroy de Galhau s’est également positionné fermement sur les enjeux climatiques. Lors d’une conférence à Paris, il a affirmé que l’intégration du changement climatique dans les outils de la banque centrale « appartient à nos mandats fondamentaux de stabilité des prix et de stabilité financière dans un monde où les chocs climatiques façonnent de plus en plus les conditions macroéconomiques ». Ces engagements incluent l’alignement du portefeuille d’obligations d’entreprises des banques centrales avec une trajectoire de 1,5°C d’ici fin 2026.
Signification pour l’avenir économique français
Les prises de position de François Villeroy de Galhau illustrent la double préoccupation des autorités monétaires françaises : maintenir la crédibilité financière du pays sur les marchés internationaux tout en anticipant les risques macroéconomiques liés au changement climatique. Le gouverneur a prévenu que « le calme apparent des marchés peut, selon mon expérience, se transformer brusquement », soulignant l’urgence d’agir sur le front budgétaire. Dans ce contexte de défis multiples, le leadership du gouverneur de la Banque de France apparaît crucial pour naviguer entre orthodoxie financière et transition écologique, deux impératifs désormais inséparables pour l’économie française.









