Arnaud Montebourg : Combat pour la souveraineté économique française

Un défenseur engagé de la réindustrialisation
Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Économie et du Redressement productif, s’impose en 2025 comme une voix majeure dans le débat sur la souveraineté économique française. En mai 2025, il a été auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation, où il a présenté sa vision pour redresser l’économie nationale.
Devenu entrepreneur à la tête d’une douzaine d’entreprises, dont sa marque de miel “Bleu Blanc Ruche”, Montebourg incarne désormais son engagement pour le “Made in France”. Il propose de relocaliser 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur le territoire, nécessitant 30 milliards d’investissements annuels pour créer 1000 usines, soit dix par département et par an.
Critique de la vassalisation économique européenne
Dans ses récentes interventions publiques, Arnaud Montebourg n’hésite pas à employer des termes virulents pour décrire la situation française. Il dénonce le fait que 63% ou 65% des lois françaises sont d’origine européenne, remettant en question la souveraineté démocratique du pays.
L’ancien ministre ne mâche pas ses mots pour décrire la situation de la France et de l’Europe face aux grandes puissances économiques mondiales. Il pointe particulièrement du doigt la dépendance technologique envers les géants américains et la concurrence chinoise, estimant que cette double pression économique menace l’avenir du pays.
Une vision protectionniste pour l’avenir
Lors des Perspectives économiques de Rexecode en mars 2025, Montebourg a affirmé que le protectionnisme est inéluctable dans tous les compartiments de l’action politico-économique. Cette position marque une rupture assumée avec la mondialisation libérale des dernières décennies.
Il critique vivement la prise de pouvoir des banquiers d’affaires et des fonds d’investissement, passée par la haute administration et les énarques ayant voulu faire fortune dans le privé. Pour Montebourg, cette financiarisation de l’économie a conduit à la vente des fleurons industriels français.
Sa proposition de transformation économique nécessiterait quinze ans d’efforts soutenus, mais représente selon lui la seule voie pour retrouver une véritable indépendance économique et créer un million d’emplois industriels et de services en France.









