Sous-marin russe dans la Manche : une traque de trois jours révèle les tensions croissantes
Un sous-marin russe ultra-furtif surveillé dans la Manche
Le sous-marin russe de classe Kilo Krasnodar a fait sensation ces derniers jours en échappant à une traque de trois jours menée par la Royal Navy. Cette opération de surveillance s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et les pays occidentaux. Le Krasnodar privilégie la furtivité au détriment de la vitesse, au point d’être surnommé le « Trou noir » par la marine américaine.
Une opération militaire stratégique
Un navire ravitailleur de la marine britannique, avec un hélicoptère embarqué, a été déployé pour suivre le sous-marin de classe Kilo Krasnodar, très furtif, et le remorqueur Altay. Ces navires russes sont arrivés par la mer du Nord et sont passés par le détroit du Pas-de-Calais pour entrer dans la Manche. Bien que la Royal Navy était prête à enclencher des opérations anti-sous-marines, le sous-marin a navigué en surface tout le temps de l’opération, malgré des conditions météorologiques défavorables.
Une menace sous-marine en augmentation
Selon Londres, l’activité des sous-marins russes dans les eaux britanniques a augmenté de 30% ces deux dernières années. Face à cette menace croissante, le ministre de la Défense, John Healey, a annoncé le lancement d’un programme de plusieurs millions de livres pour améliorer les capacités de la Royal Navy face aux menaces sous-marines de Moscou. Le Royaume-Uni et la Norvège ont signé, début décembre, un accord de coopération pour opérer ensemble une flotte de frégates pour traquer ces sous-marins dans l’Atlantique Nord.
Des enjeux stratégiques majeurs
La Manche représente une artère vitale pour l’Europe, avec plus de 400 câbles sous-marins qui y transitent. La surveillance accrue des sous-marins russes témoigne de l’importance stratégique de cette zone maritime. Cette traque du Krasnodar rappelle que la vigilance militaire reste essentielle pour protéger les infrastructures critiques et maintenir la sécurité nationale face aux activités navales russes qui se multiplient aux portes de l’Europe.
