Vote du budget de la Sécurité sociale : une adoption à 13 voix près

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Une victoire politique de justesse pour le gouvernement

Le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) a été adopté à l’issue d’une nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, mardi 9 décembre, à une très courte majorité, grâce notamment au soutien du Parti socialiste. L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) avec 247 votes pour et 234 contre, mardi 9 décembre. Ce vote historiquement serré marque un tournant majeur dans la gestion des finances publiques françaises et témoigne de la fragilité de la majorité parlementaire actuelle.

Un compromis obtenu grâce au soutien des socialistes

Le texte est adopté grâce au soutien des socialistes et à l’abstention d’une majorité de députés écologistes. Les socialistes ont obtenu plusieurs gages dans ce PLFSS, dont la suspension de la réforme des retraites et l’abandon du doublement des franchises médicales. Ces concessions ont été décisives pour obtenir les voix nécessaires à l’adoption du texte. Les 247 votes “pour” se répartissent pour la majeure partie entre les socialistes, le MoDem, Ensemble pour la République (EPR) et le petit groupe hétéroclite Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot).

Un enjeu financier majeur pour 2026

Selon le gouvernement, le déficit de la Sécurité sociale atteindra 19,6 milliards d’euros en 2026 si le budget est adopté tel quel, contre 30 milliards sans. L’adoption de ce budget représente donc un enjeu économique crucial pour limiter la dérive des comptes sociaux. Le gouvernement avait averti que, sans texte, le déficit de la Sécu pourrait grimper à 30 milliards d’euros en 2026, contre 23 en 2025.

La suite du processus parlementaire reste incertaine

Le projet de loi doit maintenant partir au Sénat. Si les sénateurs le votent à leur tour, alors le texte sera définitivement adopté. Toutefois, l’avenir du texte demeure incertain. La France insoumise a prévenu qu’elle comptait déposer une motion de censure à la fin du processus d’examen. Cette victoire parlementaire, bien qu’importante pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, ne garantit pas la stabilité budgétaire à long terme et illustre les difficultés politiques que traverse actuellement le gouvernement français. Les semaines à venir seront déterminantes pour l’avenir de ce texte et la crédibilité financière du pays.

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