Congé de naissance 2026 : ce qui change pour les jeunes parents en France

0
17

Une réforme majeure pour soutenir la natalité française

L’Assemblée nationale a rétabli dans la nuit du 5 au 6 décembre la création d’un congé de naissance à partir du 1er janvier 2026. Ce congé supplémentaire de naissance, qui s’ajouterait aux congés maternité et paternité existants, est l’une des mesures du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. Adopté à une large majorité, ce nouveau congé pouvant durer jusqu’à deux mois sera fractionnable et indemnisé jusqu’à 70 % du salaire.

L’objectif est simple : soutenir la natalité en France. Cette mesure, annoncée en janvier 2024 par le président Emmanuel Macron, vise également à promouvoir une meilleure égalité entre les hommes et les femmes dans la répartition des responsabilités parentales dès les premiers mois de vie de l’enfant.

Les modalités du nouveau congé de naissance

Durée et flexibilité

Il s’agit d’une période de repos rémunéré offrant jusqu’à deux mois supplémentaires de congé après la naissance de l’enfant. Cette période s’ajoutera aux congés maternité ou paternité existants. Ce nouveau congé aura une durée d’un ou deux mois, au choix du salarié, et pourra être fractionné en deux périodes d’un mois. Les parents pourront prendre ce congé simultanément ou en alternance, offrant ainsi une grande souplesse d’organisation.

Une indemnisation attractive

La rémunération s’élèverait à 70 % du salaire net le premier mois, puis 60 % le second. L’idée est de limiter au maximum l’impact financier du congé, afin d’encourager son usage — notamment par les pères — et ainsi favoriser un meilleur équilibre entre les parents dans les premières semaines de la vie de l’enfant. Cette indemnisation représente une amélioration considérable par rapport au congé parental actuel, qui n’offre qu’environ 456 euros par mois.

Qui peut en bénéficier ?

Le nouveau congé de naissance sera accessible à tous les parents salariés : mères, pères, couples de même sexe, adoptants, sous réserve d’une condition d’ancienneté. Chaque parent dispose de son propre droit à ce congé, permettant ainsi une véritable parentalité partagée.

Un calendrier accéléré pour une application immédiate

Les députés ont voté pour avancer la date au 1er janvier 2026. Ils ont donc rétabli leur version, alors que les sénateurs avaient modifié le texte repoussant sa création au 1er janvier 2027. Sont concernés tous les enfants nés ou adoptés à compter du 1er janvier 2026.

Cette accélération du calendrier témoigne de la volonté politique forte de mettre en place rapidement ce dispositif. Le texte doit encore faire l’objet d’une adoption définitive, mais le large soutien parlementaire laisse présager une mise en œuvre effective dès le début de l’année 2026.

Un impact significatif pour les familles et les entreprises

Pour les jeunes parents, ce nouveau congé représente une avancée majeure. Il leur permettra de passer davantage de temps avec leur nouveau-né sans subir une perte de revenus trop importante. Pour les entreprises, cette réforme nécessitera d’anticiper et d’adapter leurs politiques de remplacement et de gestion des absences.

Le congé de naissance 2026 marque une étape importante dans l’évolution des politiques familiales françaises, plaçant le bien-être des enfants et l’égalité parentale au cœur des priorités nationales.

Comments are closed.