Les Soulèvements de la Terre : un mouvement écologiste qui défie le pouvoir

0
16

Un collectif écologiste au cœur de la controverse

Depuis leur création en janvier 2021, les Soulèvements de la Terre ont transformé en profondeur le mouvement écologiste en renouant avec l’action directe de masse. Leur ligne de bataille est claire : se défendre contre l’artificialisation des sols et l’accaparement des terres et de l’eau. Ce collectif radical a rapidement acquis une notoriété nationale, notamment à travers ses mobilisations contre les mégabassines et les grands projets d’infrastructures.

Une dissolution annulée par le Conseil d’État

L’année 2023 a marqué un tournant majeur pour le mouvement. Le 21 juin 2023, le Gouvernement a prononcé la dissolution du collectif, une décision qui a suscité une vive controverse. Cependant, le Conseil d’État a suspendu la dissolution des Soulèvements de la Terre en août 2023, estimant qu’il existe un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents. En novembre 2023, le Conseil d’État a annulé la dissolution des Soulèvements de la Terre, considérant que la dissolution ne constituait pas une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public.

Un mouvement toujours actif en 2025

Aujourd’hui, les Soulèvements de la Terre poursuivent leurs actions de sensibilisation et de résistance. Pour 2025, le collectif organise « Les Soulèvements de la Seine », une première saison d’actions à l’échelle du bassin versant de la Seine d’avril à octobre 2025. Ils multiplient les tactiques, de l’occupation des terres au désarmement de l’industrie écocidaire, et tissent des alliances multiples au-delà des sphères écologistes.

Un débat sur les libertés publiques

Le cas des Soulèvements de la Terre soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre liberté d’association et maintien de l’ordre public. Le Conseil d’État rappelle qu’une mesure de dissolution porte une atteinte grave à la liberté d’association, principe fondamental reconnu par les lois de la République, et ne peut être mise en œuvre que pour éviter des troubles graves à l’ordre public. Ce mouvement illustre les tensions actuelles entre urgence climatique et réponse institutionnelle, posant la question de la légitimité de la désobéissance civile face aux enjeux environnementaux.

Comments are closed.