Santé mentale : un enjeu national prolongé en 2026 face à une situation préoccupante
Une priorité nationale reconduite pour 2026
Le Gouvernement a décidé de prolonger en 2026 la Grande cause nationale dédiée à la santé mentale, initialement lancée en 2025. Cette décision reflète l’ampleur des défis persistants dans ce domaine de santé publique. 13 millions de personnes présentent un trouble psychique chaque année en France, sans distinction de milieu social ou d’âge.
Cette prolongation témoigne d’une volonté politique forte d’agir durablement sur un sujet longtemps considéré comme tabou. La santé mentale restera au cœur des priorités nationales en 2026, la reconduction visant à consolider les efforts initiés et jugés peu efficaces depuis le début de 2025.
Une situation alarmante, particulièrement chez les jeunes
Les chiffres révèlent une dégradation préoccupante de la santé mentale des Français. Près d’un Français adulte sur cinq présente des symptômes de dépression ou a traversé un épisode dépressif depuis la crise sanitaire, selon Santé publique France. La situation est encore plus inquiétante chez les jeunes générations.
Les signaux de détresse psychologique chez les 18-24 ans ont connu une recrudescence notable au cours des cinq dernières années, d’après l’Observatoire national de la santé. Cette vulnérabilité des jeunes constitue un défi majeur pour les autorités sanitaires, qui multiplient les dispositifs d’accompagnement spécifiques à cette tranche d’âge.
Quatre objectifs prioritaires pour transformer l’approche
La Grande cause nationale 2025 s’articulera autour de quatre objectifs prioritaires : la déstigmatisation, le développement de la prévention et du repérage précoce, l’amélioration de l’accès aux soins partout sur le territoire français, et l’accompagnement des personnes concernées dans toutes les dimensions de leur vie quotidienne.
Des actions concrètes sont déployées sur l’ensemble du territoire. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), des liens sociaux de qualité sont essentiels à notre santé mentale et physique. Les Semaines d’Information sur la Santé Mentale (SISM), organisées en octobre, constituent l’un des temps forts de cette mobilisation nationale.
Des défis persistants malgré les efforts
Malgré la mobilisation, des obstacles subsistent. Le plan dévoilé en juin 2025 destiné à l’amélioration de la détection des troubles mentaux s’est heurté au scepticisme des professionnels de la santé, qui pointent l’insuffisance de moyens humains et financiers.
La santé mentale reste un sujet considéré comme tabou par 70 % des Français, et même 84 % des personnes atteintes de troubles, selon les données d’Odoxa. Ce silence entrave l’accès aux soins et l’inclusion sociale des personnes concernées. L’année 2026 devra donc transformer ces ambitions en résultats tangibles pour tous les Français, en renforçant particulièrement les initiatives locales et l’accessibilité des ressources d’aide sur l’ensemble du territoire.
