L’entrisme au cœur du débat politique français : enjeux et controverses en 2025

L’entrisme : une stratégie d’influence sous surveillance
L’entrisme est une technique d’influence dont la pratique consiste à introduire, de manière concertée, des membres d’une organisation militante dans une organisation rivale, en vue d’en modifier les orientations. Ce concept, historiquement associé aux stratégies politiques révolutionnaires, occupe une place centrale dans l’actualité française de fin 2025, particulièrement concernant les questions de sécurité et de laïcité.
Un rapport gouvernemental qui déclenche l’action
Commandé en janvier 2024 par le président de la République Emmanuel Macron, le rapport ciblant l’entrisme, pratiqué principalement en France par les Frères musulmans, a été rendu public en mai 2025. L’Élysée a précisé que la double spécificité de l’entrisme réside dans sa dynamique de dissimulation et son action par le bas, via l’entrisme associatif et municipal.
Le chef de l’État a présidé un Conseil de défense et de sécurité nationale consacré à la lutte contre l’islamisme et aux phénomènes de séparatisme et d’entrisme en juillet 2025. Emmanuel Macron a annoncé un élargissement des sanctions financières contre les structures accusées de pratiquer l’entrisme islamiste, avec l’espoir qu’un nouveau texte législatif puisse entrer en vigueur avant 2026.
Commission d’enquête parlementaire : l’audition Mélenchon
Le débat sur l’entrisme a rebondi début décembre 2025 avec une commission d’enquête parlementaire. La France insoumise a affirmé par la voix de Jean-Luc Mélenchon qu’elle n’acceptera jamais l’entrisme religieux lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes. Mélenchon a notamment fait référence à l’audition des auteurs du rapport sur l’entrisme des Frères musulmans qui ont répété ne pas avoir observé de stratégie au niveau national sur les partis politiques.
Mesures concrètes et enjeux futurs
Le Gouvernement a proposé des mesures permettant d’assurer pleinement la sensibilisation des instances européennes, des élus et agents de l’État sur la stratégie et l’objectif de l’entrisme, particulièrement à quelques mois du scrutin municipal, avec des formations pour les agents hospitaliers, du monde sportif et associatif.
Le Président de la République a insisté sur la nécessité d’éviter un double piège : celui de la naïveté qui voudrait relativiser le danger de l’entrisme et du séparatisme, et celui de l’amalgame qui voudrait que la lutte contre l’islamisme aboutisse à rejeter l’islam et les musulmans. Cette problématique complexe continue de structurer le débat public français, entre impératifs de sécurité et respect des libertés fondamentales, alors que les élections municipales de 2026 approchent.









