Voitures sans permis : une popularité grandissante mais des risques à ne pas négliger
Un marché en pleine transformation
Les voitures sans permis connaissent une évolution contrastée en 2025. Les ventes annuelles de voitures sans permis neuves ont plus que doublé au cours des cinq dernières années en France, passant de 13 376 unités en 2019 à 31 714 en 2024. Toutefois, le coup de frein est d’autant plus brutal sur le 1er trimestre 2025 : -29 %, une baisse principalement attribuée à la suppression fin 2024 du bonus écologique de 900 euros aux voitures électriques sans permis.
Une sécurité routière préoccupante
L’essor des voitures sans permis s’accompagne d’une réalité alarmante en matière de sécurité. Les accidents mortels impliquant des voitures sans permis ont bondi de 48 % en un an, une statistique qui interpelle les autorités. En France en 2024, le taux de mortalité des accidents de voitures sans permis était bien plus élevé que la moyenne tous véhicules confondus, à raison d’un décès pour douze accidents contre 1 pour seize en général.
L’assureur MMA a organisé le crash-test d’une Citroën Ami à Paris afin de montrer la vulnérabilité des voitures sans permis et de leurs occupants. Les résultats sont sans appel : les résultats montrent toujours un risque de blessure bien plus élevé que dans une voiture particulière, qui a obligation d’embarquer de nombreux équipements de sécurité, absents dans les quadricycles.
Des conducteurs jeunes et peu expérimentés
Ces quadricycles peuvent être conduits dès l’âge de 14 ans sans passer d’examen du Code de la route, ce qui multiplie les facteurs de risque. En 2024, sur les 37 personnes décédées lors de ces sinistres, 34 se trouvaient à bord des quadricycles impliqués et 8 avaient entre 14 et 17 ans. Face à cette situation, conduire une voiture sans permis ne requiert qu’une formation de sept heures et un brevet AM, bien en deçà du permis B classique.
Vers un encadrement renforcé
Les autorités réagissent progressivement à ces enjeux. Depuis le 15 avril 2024, les voitures sans permis (VSP) sont soumises à un contrôle technique obligatoire en France, visant à améliorer la sécurité de ces véhicules. Face à cette montée en puissance, les autorités s’interrogent sur la nécessité d’un encadrement plus strict.
Conclusion : un équilibre à trouver
Les voitures sans permis représentent une solution de mobilité appréciée, particulièrement pour les jeunes et les seniors. Leur démocratisation impose néanmoins une réflexion approfondie sur la formation des conducteurs et les normes de sécurité. Pour les utilisateurs actuels et futurs, la prudence reste de mise : ces véhicules, bien que pratiques, exigent une vigilance accrue et un respect strict du Code de la route pour garantir la sécurité de tous.
